C’est dur à dire, mais bien souvent, les débutants qui souhaitent capter en 360° photographient quand ils ont le temps, c’est à dire à midi et par beau temps. Et nous allons le voir, ce n’est vraiment pas la bonne idée. Mais alors, quelles sont les bonnes heures pour capter à 360° (en considérant que c’est de la 360, donc difficile d’imaginer utiliser des réflecteurs ou des spots qui se verraient dans le champs) ?
Le vilain réflexe de vouloir capter le midi
La vie est dure mais c’est la vie (comme la loi mais en plus vivant), bien souvent les captas en extérieur sont faites sur le temps libre de la vie professionnelle. Or, quand on additionne ces deux éléments, on arrive immanquablement à la pause de midi.
Et puis en plus, quitte à sortir du matériel plutôt fragile et précieux, autant que ce soit quand le temps est clément. C’est assez logique finalement. Sauf qu’on se trouve face ou plutôt sous un problème insoluble dans ce cas-là : le soleil est à son zénith. Il éclaire donc votre scène 360 à la verticale et de façon très intense. Ce qui va avoir plusieurs conséquences :
- Vous allez avoir une image très blanche… trop blanche ! Livide même. Ce qui casse complètement les volumes et la profondeur de champs déjà limitée en 360,
- Les visages seront éclairés fortement et par-dessus. Vive les cernes et les double mentons et inutile d’espérer voir la couleur des yeux de vos sujets. De toute façon s’ils prennent un reflet dans l’œil, ils l’auront quasiment fermé,
- Et vous aurez donc possiblement de nombreux reflets qui viendront faire des lens flares sur vos images.
Donc si vous devez capter entre midi et deux, privilégiez un jour bien nuageux car le couvert des nuages jouera le rôle de diffuseur géant qui viendra adoucir la lumière du soleil et vous amènera des transitions et une lumière blanche, mais harmonieuse.
Captation à l’aube ou le soir alors ?
Du coup, si ça ne peut pas être sur la pause méridienne, peut-être que le petit matin ou la toute fin de journée sont les bons choix ? Eh bien, attention à une chose : l’intensité lumineuse ! Si vous manquez de lumière, vous aurez une image grise et confuse qui, là encore, va casser votre profondeur de champs. Si les éléments du décor ne sont pas facilement identifiables, non seulement il va perdre de son intérêt, mais il va aussi devenir confusant pour l’apprenant.
Rappelons qu’il ne sera pas facile d’apporter de la lumière artificielle sur une captation à 360°. En effet, contrairement à la photo/vidéo traditionnelle, il n’y a pas de hors champs pour placer le matériel. Donc soit vous avez un décor avec des lumières suffisantes et intégrées, soit la basse lumière va poser des problèmes et il faudra toute la créativité d’un photographe/vidéaste aguerri pour contourner le problème.
Dans ce livre blanc, vous découvrirez comment préparer vos captations, quel matériel choisir selon votre configuration et vous saurez à quoi vous attendre dans le déroulement d’une journée de tournage.
Alors quand ? J’ai un métier vous savez ?!
Eh bien, l’étau se resserre et si vous voulez capter en 360° et en lumière naturelle, il va probablement falloir se résoudre à dédier une partie de votre temps de travail à cette fameuse captation.
Il vous faut une lumière suffisante mais pas crue ou zénithale (les néons c’est pas bon non plus), éviter les éléments réfléchissant la lumière dans les lentilles de la caméra (gare aux miroirs qui en plus montrent le matériel) et si possible éviter d’avoir une partie du décor dans la lumière et l’autre dans une ombre trop forte (filmer à 14h dans une pièce avec de petites fenêtres… snif !).
Donc pour répondre à notre question initiale, le milieu de matinée (vers 10h) ou d’après-midi (vers 15h) sont des choix plutôt bons… selon la météo et le cadre bien sûr.
Une lueur d’espoir
Heureusement, au moins pour la photo 360°, l’opération est très rapide. Pensez simplement à doubler vos prises et à contrôler autant que faire se peut vos images sur le lieu de tournage.
Et puis… une photo 360°, ça reste une photo. Donc si vous constatez que vos panoramas manquent de relief, pensez à leur passer un coup de votre logiciel de retouche préféré (même si une mauvaise prise de vue reste une mauvaise prise de vue… leçon d’humilité). Ça prendra un poil de temps, mais mieux vaut se donner ce timing supplémentaire pour proposer à vos apprenants une expérience vraiment proche du terrain, engageante, en un mot “immersive”, plutôt que de les voir enlever le casque l’œil larmoyant d’avoir du forcer pendant de longues minutes pour comprendre ce que vous leur demandiez.
Comme toujours en audiovisuelle, la recette exacte n’existe pas, mais retenez que la nuit et le cagnard ne vous aideront pas donc prévoyez du temps de repérage et d’installation, guettez la météo et n’oubliez pas la retouche !
Je vous recommande également chaudement notre interview de Captain Virtuality aka Fabien Grandadam qui donne de très nombreux conseils à tous ceux qui se lancent dans la captation 360°.
Du coup petite question : avez-vous des astuces à partager pour éclairer un lieu de captation trop sombre en 360° ? Du matériel de référence ? N’hésitez pas à partager vos solutions ici ou sur les réseaux sociaux, c’est à ça que sert une communauté !
Source de l'image de couverture - Photo de Tran sur Pexel
Abonnement newsletter
Et gardons le contact. Vous recevrez de nos nouvelles avec les derniers articles, nos vidéos et bien plus !