Article écrit par Gaëlle Da Costa Giustiniani, cheffe de projet immersif chez Speedernet.
Aujourd’hui, alors qu’il est si difficile de recruter dans certains métiers (les fameux métiers en tension), nous allons parler d’un élément crucial pour les organisations à savoir l’onboarding ou accueil des nouveaux arrivants. Cette étape est clé dans la création d’une expérience collaborateur efficace (je vais y revenir un peu plus bas). Et je vais être plus spécifique dans cet article en vous parlant des qualités de l’onboarding immersif (avec l’utilisation de VR donc) qui peut vous permettre de résoudre de nombreux défis de la fonction RH.
En pleine guerre des talents, comme vous le savez, recruter des pépites et les garder est un véritable challenge pour les professionnels des ressources humaines. Heureusement, il existe différents leviers pour dynamiser sa marque employeur et attirer de nouveaux collaborateurs même dans des métiers en forte tension et ces dispositifs concourent à forger ce que l’on appelle, l’expérience collaborateur.
L’onboarding, un essentiel difficile à maîtriser ?
L’onboarding est une stratégie souvent mise en place par les responsables RH visant à faciliter l’intégration des nouveaux collaborateurs dans l’entreprise. Son objectif principal est de rendre ce processus le plus fluide et efficace possible pour les talents, afin qu’ils puissent intégrer rapidement la culture d’entreprise et commencer à contribuer au succès de celle-ci.
Cependant, cette démarche demande de l’engagement, du temps et un process clair – comme nous le verrons dans la suite de l’article. Le risque étant que sans cette structuration, l’onboarding ne remplisse pas ses fonctions de fidélisation des talents.
Rappelons qu’un collaborateur sur quatre quitte l’entreprise dans les 8 premières semaines après son embauche. Et c’est donc un retour à la case départ qui coûte en moyenne à l’entreprise entre 15 et 25% du salaire brut annuel de la personne embauchée. (Source)
Une addition salée quand on sait qu’il va falloir relancer tout le processus de recrutement, sans aucune garantie de succès puisque le process n’est pas plus clair que la dernière fois.
Quels sont ses vrais enjeux ?
On pourrait croire que l’intégration des nouveaux embauchés n’est qu’une histoire destinée à recruter ou à éviter le turn-over et que par conséquent passée cette étape, tout roule.
Mais ce n’est pas aussi simple, l’onboarding représente d’autres enjeux importants pour l’organisation :
- Améliorer l’expérience collaborateur : en l’intégrant et en lui faisant comprendre quelle place est la sienne au sein de l’entreprise.
- Garantir la productivité : en acquérant le plus possible de compétences et de connaissances nécessaires pour atteindre les objectifs.
- Augmenter la satisfaction et le bien-être : en promouvant le développement des compétences et une culture du feedback.
- Créer une culture d’entreprise : en familiarisant les nouveaux arrivants avec les valeurs et les codes de l’organisation.
- Stimuler la communication : en développant des relations et des liens entre tous les collaborateurs, nouveaux, anciens et la direction.
- Impulser de l’innovation et une conduite de changement : en remettant en question les processus établis afin de continuellement à les améliorer.
On comprend donc très clairement que l’onboarding occupe une place centrale mais également transversale dans l’organisation et c’est clairement ce qui en fait l’une des priorités de beaucoup d’entreprises aujourd’hui.
L’onboarding immersif pour le développement des compétences théoriques ou pratiques ?
Quels sont les impacts de l’immersif sur l’expérience d’apprentissage du collaborateur et sur le développement de ses compétences ? Et pour les autres personnes impliquées dans son parcours telles que son responsable ou son formateur, y a-t-il de réels intérêts ?
Sur le plan du développement des compétences, l’immersif permet de donner au collaborateur une meilleure compréhension des missions et des responsabilités liées à son environnement de travail. En effet, confronté à la réalité terrain à travers sa représentation virtuelle, il peut apprendre en toute autonomie et surtout en toute sécurité.
Les perspectives offertes par la réalité virtuelle de pouvoir expérimenter de nouvelles pratiques, réussir ou se tromper tout en vivant les conséquences de ses actions, vont permettre au cerveau de réajuster son mode opératoire dans un contexte situationnel donné et donc de faire émerger des schémas mentaux plus performants.
De plus, ce droit à l’erreur contrôlé va susciter de la confiance en soi chez l’apprenant. Or, c’est dans cet état d’esprit qu’il sera le mieux à même de mettre en pratique sur le terrain, les compétences acquises en virtuel.
Et c’est là que réside la vraie plus-value de l’immersif dans le cadre d’un dispositif d’onboarding : la notion de mise en pratique opérationnelle directement liée à la compétence théorique ou pratique acquise.
Ce principe d’opérationnalisation de la compétence est également renforcé par la dimension émotionnelle du dispositif immersif. Le collaborateur développe, à travers les émotions ressenties, un sentiment d’engagement et de la motivation. Cela va renforcer son sentiment d’appartenance à l’organisation, parfois même dès l’étape de pré-boarding – c’est à dire même d’avoir pris son poste.
On voit donc qu’un dispositif bien pensé peut facilement solutionner les principales problématiques rencontrées par les RH dans la cadre de l’intégration des nouveaux arrivants :
- Susciter l’intérêt et le désir d’appartenance
- Créer de l’action et de l’engagement
- Impliquer et conserver la motivation jusqu’à la fin du parcours
- Stimuler la performance et donc la rentabilité du recrutement
Nos 10 étapes pour un onboarding immersif réussi
Nous vous proposons un plan d’actions en 10 étapes pour concevoir le cahier des charges de votre dispositif et mettre en place un onboarding immersif en réalité virtuelle.
- Auditer le processus existant et recueillir les axes d’amélioration,
- Analyser le contexte actuel et celui souhaité pour prioriser les enjeux,
- Élaborer une stratégie et des objectifs SMART associés,
- Scénariser une arborescence du dispositif (fond),
- Réfléchir aux modalités adaptées aux contraintes (forme),
- Créer un plan budgétaire et un planning,
- Chercher les compétences nécessaires (internes et externes),
- Produire l’ensemble des ressources du dispositif (si vous saviez comme c’est plaisant),
- Tester les aspects techniques et fonctionnels tout au long du projet,
- Déployer et diffuser le dispositif auprès de la cible.
N’oubliez pas d’évaluer la performance de votre dispositif grâce aux KPI associés à vos objectifs et de faire évoluer votre parcours si besoin. Il n’est pas rare qu’un projet se transforme en cours de route et dans le temps. L’important c’est qu’il reste cohérent avec le périmètre et les objectifs fixés.
Quels sont les freins à ne pas négliger ?
Employer des modalités innovantes comme les technologies immersives, sous-entend d’apporter des solutions techniques adaptées à vos contraintes de diffusion et de déploiement. Ne les sous-estimez pas car elles peuvent se révéler problématiques si elles n’ont pas été abordées dès la phase de conception.
Cependant, elles sont de plus en plus accessibles et donc faciles à appréhender sans être forcément experts dans le domaine.
D’autant plus qu’il y a de nombreuses possibilités de vous faire accompagner par des professionnels voire même d’être autonome dans leur production.
Concevoir un onboarding immersif ne nécessite donc pas de prérequis complexes par rapport à un dispositif standard comme on pourrait le croire et il représente, qui plus est, un vrai levier pour faire la différence auprès de vos futurs ou nouveaux collaborateurs.
Animer une formation en présentiel à l’aide de casques VR demande du soin pour offrir aux apprenants une expérience sécurisante, attrayante et efficace.
Découvrez dans ce guide nos conseils opérationnels spécifiques à la réalité virtuelle,
Alors onboarding ou pas onboarding ?
Immersif ou pas, il est primordial pour les organisations de mettre en place un onboarding engageant et motivant pour conserver leurs talents.
Parce que n’oublions pas que débuter une nouvelle aventure professionnelle est complexe, surtout au démarrage. On sort de sa zone de confort, on n’a plus de repères autant sur le plan professionnel que sur le plan relationnel, c’est la page blanche. Il faut découvrir, comprendre, apprendre, s’approprier mais aussi échanger, créer des liens et collaborer avant de pouvoir performer dans son job.
Plus ce parcours du combattant est facilité et plus on a de chances qu’il soit finalisé avec succès mais également bien vécu par les personnes concernées !
Nous l’avons vu précédemment, les avantages sont nombreux. Par exemple, l’amélioration de l’expérience des collaborateurs, l’augmentation de leur satisfaction, de leur motivation et de leur bien-être. Ou encore la création et le partage des valeurs et de la culture d’entreprise. Pour finir, cette pratique permet le renforcement de la communication, du goût de l’innovation et des gains en termes de performance et donc de rentabilité transverse au sein de l’organisation.
Alors si vous ne voulez pas passer votre temps à recruter toujours pour le même poste et lutter constamment contre le turn-over, faites de l’expérience collaborateur et plus particulièrement de l’onboarding l’une de vos priorités !
Et vous, travaillez-vous l’expérience collaborateur dans votre organisation ? Parlez-nous de votre expérience en tant que candidat ou que recruteur la plus marquante en commentaire !
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